Star Wars - Episode 4
Episode IV - Un nouvel espoir
Les débuts d’une hexalogie, telle que Star Wars, sont souvent chaotiques et désordonnés. C’est une question de codes. Bien que je ne connaisse pas d’autre hexalogie (Rocky ?) j’imagine que ça doit être le cas. Ou pas.
Il s’agit sans doute d’une tentative dérisoire de ma part pour trouver un maximum de circonstances atténuantes à ce film, circonstances dont il a fort besoin je le crains. Si vous avez lu mes autres chroniques vous le savez, je ne suis pas un die-hard du kitsch, un afficionado du moche ou un fan du bricolage, j’aime les effets spéciaux bien faits.
C’est un peu hypocrite de balancer ça sur StarWars parce que tous ces films ont souvent été à la pointe dans ce domaine. Il n’empêche, révolutionnaire ou pas, en 77 Star Wars c’était mal foutu.
L’histoire ? Dans ce premier film elle est des plus basiques, et l’aspect « space-opera » est limité, c’est plutôt « space-comédie musicale » en l’occurrence. Un gentil, un méchant, un autre gentil un peu rugueux et sa boule de poils, des méchants en armures, un vieux gentil et une princesse. Ils se battent entre eux, et les gentils gagnent à la fin. La cosmogonie de l’univers Star Wars est encore assez faible mais les personnages présents brillent déjà par leur charisme. Enfin certains.
Bien entendu, les vrais acteurs s’en sortent le mieux, Harrison Ford et Sir Alec Guinness en particulier. Leur jeu et leur intensité se reflètent directement dans leur rôle et du coup leur personnage gagne lui-même en intensité. En clair, ils comblent les lacunes scénaristiques. Un qui n’a pas besoin de développer son jeu c’est David Prowse sous le costume de Dark Vador, car cet homme, dont on ne sait pas très bien s’il est vraiment humain est un mythe, une véritable légende, le vrai héros du film.
C’est Vador qui donne tout son intérêt, sa profondeur au film, je dirais même à la trilogie. Sans voir son visage on devine sa sévérité, sa froideur, sa rectitude absolue, et ce masque noir, en plus d’inspirer la terreur chez ses contemporains le rend très charismatique. Je n’ai jamais été déçu par Dark Vador, à aucun moment de la trilogie, et même un adolescent boutonneux ou un blondinet coupe au bol ne me feront pas regretter cette assertion: Anakin Skywalker/Dark Vador c’est Star Wars, sans lui/eux aucun intérêt, aucun film.
Venons-en aux points qui fâchent vraiment, et là encore je vais devoir ressortir les circonstances atténuantes: oui nous sommes dans les années 70, oui les codes vestimentaires ou les canons de beauté ne sont pas les mêmes, mais ça n’excuse pas tout! Je me demande vraiment ce qui a poussé Lucas à choisir deux acteurs aussi peu charismatiques, aussi mal fichus et fringués comme des marioles avec des coupes de cheveux improbables. Un désastre.
Vous l’aurez deviné, je parle de Carrie Fischer et Mark Hamill. Ce que je trouve de plus amusant et paradoxal c’est que les deux acteurs qui jouent leurs parents sont deux bombes sexuelles, alors que leurs rejetons ont l’air d’avoir été élevés dans un ranch du Tennessee.
Pour résumer un film sympa mais un peu chiant, qu’on doit se coltiner à chaque diffusion d’une trilogie parce qu’il faut bien un début mais bon, j’imagine que ceux qui l’ont vu lorsqu’ils avaient 6 ans doivent le vénérer encore aujourd’hui.
Note: 13/20
Intervention de Selrach
Ce film est clairement un grand classique du cinéma en général et l’instigateur d’un genre nouveau. L’intrigue est prenante et la structure narrative très fluide. L’univers est cohérent et les personnages bien trouvés. De ce film, certaines scènes resteront cultes, l’attaque de l’étoile de la mort en tête. Ce film est excellent et mérite son statut particulier. Attention, cette critique ne concerne que la première version du film, avant l’abominable massacre dut aux deux remasterisations (Des scènes inutiles rajoutées et une censure invraisemblable de la violence). Comme quoi, la débrouille peut aboutir à de meilleurs résultats que la surenchère d’effets spéciaux.
Note finale : 14/20