Spider-man

Spider-Man

Dossier de Silvermousq

Sorti en 2002, Spider-man est l’adaptation cinématographique du célèbre comics par Sam Raimi, le créateur de la série des Evil Dead.

Spider-ManJe me dois de préciser avant de commencer que je n’étais absolument pas fan de Spider-Man au départ, à vrai dire je n’y connaissais rien du tout : je ne savais pas qui était Peter Parker, et ne connaissais aucun des méchants. C’est donc avec un oeil neuf et sans a priori que j’ai commencé cette trilogie.

Spider-Man

L’ histoire de ce premier opus est des plus simples: un adolescent, Peter Parker, est mordu par une araignée génétiquement modifiée, et cette morsure le transforme en lui offrant des pouvoirs spéciaux et arachnéens. Souplesse et agilité, musculature améliorée, sens ultra-développés et don de quasi-prescience, et enfin, le clou du spectacle : il produit un genre de fil très résistant, semblable à de la toile d’araignée, et qui lui permet de se balancer de gratte-ciels en gratte-ciels.

Le personnage de Parker est assez particulier et différent de pas mal d’autres super-héros: c’est un looser de première ! Un geek, fort en maths mais nul en conversation, incapable d’adresser la parole à la fille de ses rêves (Mary-Jane) et complètement coincé. C’est ce qui le rend intéressant : sa fragilité psychologique va le pousser à se poser de nombreuses questions existentielles, et les combats que vont se livrer sa sensibilité et son sens du devoir vont donner lieux à des situations périlleuses et torturées, parfois jusqu’à l’excès.

Sam Raimi, père des Evil Dead, prend d’entrée le parti de nous présenter Parker sous des traits humoristiques en accentuant sa maladresse congénitale, à tel point que le film prend parfois des allures de comédie. Les débuts de Spider-Man sont cahotiques, et le manque d’assurance du gamin le pousse à faire de nombreuses erreurs, dont la première, et pas des moindres, est de laisser filer, par pure vengeance, le voleur qui va devenir quelques minutes plus tard l’assassin de son oncle. La haine qu’il éprouve alors l’oblige à poursuivre et tuer cet homme, et c’est dans le sang et la douleur que nait le double de Parker, Spider-Man.

Une étude approfondie du comic nous permettrait de décortiquer les besoins et nécessités dont résulte la création de cet avatar, à la fois jumeau maléfique et catharsis d’un Parker faible et perdu dans le grand monde. S’il n’en fait pas une thèse, Raimi aura eu le mérite de laisser ces thèmes psychanalytiques affleurer dans son film, comme un second degré de lecture.

Précisons que Tobey Maguire est excellent dans ce premier film, tellement chétif et maladroit qu’il en devient fatiguant, ce qui est sans doute l’effet escompté. Kirsten Dunst, par contre, nous fait étalage de son manque criant de talent d’actrice avec une partition plate et fade, même s’il elle est loin d’être aidée par le script dans cette entreprise. James Franco est lui aussi plutôt absent, et parmi les second rôles seul Willem Dafoe tire son épingle du jeu: diabolique et malsain, il est parfait dans le rôle du Bouffon Vert.

Pour résumer un bon premier opus, frais et rapide, avec peu de temps morts. Mention spéciale à Parker qui lave l’honneur de tous les hommes de cette planète en envoyant paître MJ avec un superbe « Restons amis », merci Peter !!

Note : 14/20

Trilogie Spiderman :

Spider-Man 2

Spider-Man 3