Seigneur des Anneaux
Le Seigneur des Anneaux - Trilogie
Dossier de Silvermousq
Oeuvre la plus vendue et la plus aboutie du point de vue romanesque de JRR Tolkien, Le Seigneur des Anneaux est passé dans l’imaginaire collectif. Culte dans les années 60, il est aujourd’hui devenu un mythe. Et adapter un mythe au cinéma relève du véritable défi. Défi auquel s’attelle Peter Jackson au crépuscule du millénaire, entouré d’une véritable armada, une armée de costumiers, maquilleurs, décorateurs, machinistes, architectes, acteurs par dizaines, producteurs etc…
Toute cette énorme équipe technique s’engage alors pour un périple qui va durer plusieurs années, et enfantera trois films exceptionnels, mélange d’hommage révérencieux au Maître et de grand spectacle. Tout y est, les grands moments où de gigantesques armées s’affrontent sur des lieux mythiques (Champs de Pelennor, Gouffre de Helm), les créatures fantasmagoriques (Ents, Ouargues, Balrog), les héros légendaires (Aragorn, Gandalf), les hauts-lieux de la Terre du Milieu (Minas Tirith, Fondcombe, Barad-Dûr), mais aussi l’humour de Tolkien, son amour des gens modestes et de la vie au grand air.
Avant de rentrer dans le détail des films arrêtons-nous un peu sur le casting.
Foncièrement, peu de fautes de goût ont été faites, le choix des acteurs est presque parfait. Bien sûr, certains sont loin de pouvoir donner tout leur potentiel mais ça tient à leur rôle plus qu’à leur talent. Par exemple, Legolas et Gimli sont de vraies potiches avouons-le, mais il fallait bien réduire quelque part. Aragorn, Gandalf, les elfes et les humains sont une vraie réussite, et les serviteurs de Sauron ne sont pas en reste.
Un vrai problème cependant, les hobbits. Et surtout Frodon. A mon sens c’est le vrai mauvais choix de ce casting. Non pas que j’ai quoi que ce soit contre Elijah Wood, que j’apprécie au demeurant, mais il ne convient pas du tout au rôle. Du hobbit d’âge mûr, intelligent et sage, réfléchi et mélancolique de Tolkien, Jackson et Wood en ont fait un ado pleurnichard et peureux.
La part sombre du Frodon du livre est présente dès le début de l’histoire, le pouvoir de l’Anneau se fait sentir très vite et surtout, il le garde avec lui pendant une quinzaine d’années, une longue ellipse qui explique sa lente transformation. Dans le film il n’est fait aucune mention de cette longue période, tout au plus il se passe un ou deux mois entre le départ de Bilbon et le retour de Gandalf.
Un premier choix décevant mais, au final, il n’est pas grand-chose au regard de la grande qualité de tous les autres choix effectués par le trio de scénaristes, Philipa Boyens, Fran Walsh et Peter Jackson. Seuls quelques points noirs subsistent, que nous allons évoquer dans les détails.
Les films du Seigneur des Anneaux :