Philip K. Dick

Philip K. Dick

Né prématurément à Chicago en décembre 1928, Philip Kindred Dick va devenir à la fois l’un des plus grands auteurs de science-fiction et l’une des personnalités les plus barrées de l’univers de la SF.

Je suis vivant et vous êtes morts

Philip K. Dick

Déconsidéré aux Etats-Unis jusqu’à la sortie du Blade Runner de Ridley Scott en 1982, Philip K. Dick ne connaitra un véritable succès qu’après sa mort en 1982. Au moment où la plupart des auteurs de science-fiction présentent des races extra-terrestres et de grandes saga spatiales, K. Dick propose une science-fiction plus profonde, personnelle et centrée sur l’homme.

Parmi ses grands thèmes de prédilection, on retrouve notamment la perception de la réalité et la nature humaine. Pour lui, ce que nous pensons être la réalité ne serait qu’une “hallucination collective” à l’échelle planétaire certainement entretenu par des personnes y trouvant leur compte. Au centre de cette grande hallucination, l’homme qui, au final, n’est pas en mesure de véritablement se définir lui-même.

Philip K. Dick est un auteur torturé. Il n’arrivera jamais à se débarrasser de la mort de sa soeur jumelle, disparu 6 semaines après sa naissance. Schizophrène, paranoïaque, drogué et pauvre, Dick va, à partir de 1974, vivre une expérience mystique qui va bouleverser sa vie.

Se sentant mourir dès 1981, Dick écrira à propos de lui-même qu’il n’est pas un écrivain mais un philosophe de fiction dont les oeuvres s’emploient à décrire sa perception. Il meurt donc à l’âge de 53 ans avec derrière lui une vingtaine de romans et plus de 120 nouvelles.

Bien que son style littéraire ne soit pas exceptionnel, il se démarque par la profondeur de ses oeuvres et l’aspect intimiste de ses dernières. Philip K. Dick est aujourd’hui reconnu comme un auteur majeur de la science-fiction voire comme un génie.

Une source d’inspiration pour Hollywood

C’est au moment de la sortie de l’adaptation de Blade Runner par Ridley Scott que le grand public, mais aussi les producteurs hollywoodiens, redécouvre Philip K. Dick. A partir de là, de nombreuses oeuvres vont se voir portées sur grand écran. Pourtant, toutes ces adaptations sont loin de rendre hommage à l’auteur ou à leur oeuvre d’origine. En effet, l’aspect trop hollywoodien, trop lisse, vient trop souvent achever un propos ou une réflexion déjà édulcorée par les scénaristes. Seuls Blade Runner et Scanner Darkly sortent du lot.

Découvrez les critiques des oeuvres et de leur adaptation au cinéma :

Les androïdes rêvent-ils de mouton électrique ? | Blade Runner

La clause du salaire | Paycheck

L’homme doré | Next

Nouveau modèle | Planète hurlante

Rapport minoritaire | Minority Report

Substance mort | A scanner darkly

Souvenirs à vendre | Total Recall

NDLR : Portrait de Philip K. Dick par Pete Welsch