La clause du salaire

La clause du salaire – Philip K. Dick

Sorti en 1953, La clause du salaire est l’une des nouvelles de Philip K. Dick adaptée en film sous le titre anglais, Paycheck.

Paycheck-clause du salaire-Philip K. Dick

Pour ceux qui n’auraient pas lu mes autres critiques des œuvres et adaptations de Philip K. Dick, je me dois de répéter qu’il est l’un des auteurs de SF les plus prolifiques. Mais cette prolifération d’œuvres, et notamment de nouvelles, implique qu’elles ne peuvent pas toute être de qualité. Une grande partie de la production de l’auteur avait pour but de lui permettre de se loger, de se droguer et accessoirement de se nourrir. La clause du salaire fait partie de ces nouvelles « alimentaires ».

A combien estimez-vous vos souvenirs ?

Pourtant, l’histoire débute sur un principe plus qu’intéressant. Jennings se réveille après un travail de deux ans dont il n’a aucun souvenir. En effet, en tant qu’ingénieur de génie, il a accepté de travailler pour une entreprise sur un projet ultra secret. En échange d’un salaire particulièrement élevé, il accepte que ses souvenirs des deux dernières années soient effacés.

Mais lorsqu’il se rend chez son employeur, il découvre qu’il a lui-même accepté d’échanger son salaire contre quelques objets sans importance. Mais pourquoi a-t-il accepté une chose pareille ? Et pourquoi la police l’arrête-t-elle lorsqu’il sort de chez son employeur ?

Une nouvelle divertissante…

De par son synopsis, La clause du salaire s’annonce comme une nouvelle particulièrement intéressante. Pourtant, au fil de la lecture, on se retrouve face à une histoire relativement simpliste et convenue. Les évènements s’enchaînent sans problème mais la nouvelle ne se démarque en rien dans l’œuvre de Dick ni même dans la science-fiction.

En fait, on a l’impression de se retrouver dans un court métrage de série B. Philip K. Dick ne prend le temps de développer ni ses personnages, ni son univers ni même le thème central de sa nouvelle dont je ne peux parler ici au risque de révéler un des seuls éléments de surprise de l’histoire.

Le style littéraire est, comme d’habitude chez Dick, relativement simple et accessible. Je me base évidemment sur les traductions françaises pour donner cet avis mais pour avoir lu quelques passages en anglais par-ci par-là, je n’ai pas l’impression que les traductions trahissent son style.

…à lire par principe.

Pour finir cette critique qui est à l’image de la nouvelle, à savoir simple et courte, je dirai que pour les fans de Dick, La clause du salaire se doit d’être lue, par principe. Pour les autres, il y a de nombreuses nouvelles du même auteur bien plus intéressantes à lire (je pense notamment à Nouveau Modèle, L’imposteur et bien d’autres). Cela étant, par sa simplicité et son aspect divertissant, La clause du salaire peut être une bonne manière d’aborder l’œuvre gigantesque de Philip K. Dick.

Note : 11 / 20

Adaptation cinématographique : Paycheck

Autres oeuvres de l’auteur :

Blade Runner

Nouveau modèle

Ubik

L’homme doré

Rapport minoritaire

Substance mort

Souvenirs à vendre