Star Wars – Episode 6

Episode VI – Le retour du Jedi

Dernier épisode de la saga Star Wars, Le retour du Jedi est réalisé par Richard Marquand en 1983. Après un épisode 5 particulièrement sombre, que donne ce sixième et dernier épisode ?

C’est triste parce que rétrospectivement on aurait presque souhaité que toute cette histoire s’arrête à la fin de l’épisode 5, quand on voit ce qui est devenu de la franchise après 1980. Mais le scénario est  interrompu, et il faut finir absolument. Massacrons tout ça gaiement.

Le Retour du Jedi est une suite ininterrompue de scène ridicules, kitsch, inutiles, chiantes, débiles, infantilisantes, bref c’est un film pour enfants. Et là tout s’éclaire!!

Sous cet angle, l’épisode 6 est un génial moment de divertissement, agréable et idéal entre 8 et 12 ans, à un âge où on ne remarquera pas que Leia est affreuse et Luke a l’air d’un épagneul, à un âge où on ne notera pas l’indigence de la réalisation et la pauvreté du scénario, à un âge enfin où la tentative minable de réitérer le succès de l’opus précédent dans une pseudo-scène épique passera totalement inaperçue.

Je parle du moment où Vador décide de tuer son père spirituel pour assumer enfin lui-même son statut de père et sauver son fils. Cornélien puis Freudien ? Il y avait de la matière, c’est certain, à en faire une des plus grandes scènes de l’histoire de la SF, c’est raté. Là où Lucas nous parlait en adultes dans « L’Empire », de la même voix il nous prend pour des gosses dans « Le Retour », et c’est presque insultant.

Pourquoi avoir choisi, après la décision de complexifier la saga, de revenir à un cinéma de quartier, dans le genre Jack et le Tueur de Géants ou Walt Disney ? Si on place en parallèle ce film et Willow, tous deux produits et scénarisés par Lucas, on a la clé : Lucas ne fait plus de films pour adultes ou même adolescents, il fait des films tous publics. Ca veut dire qu’il édulcore et simplifie autant qu’il peut, qu’il limite les prises de tête en augmentant le nombre de scènes d’actions et surtout, pas de violence, pas de sexe, pas de sang ou de gros mots, un gosse de 6 ans doit pouvoir voir le film.

Les Américains n’ont vraiment rien pigé à la psychanalyse, ou alors ils refusent d’écouter: quelques gros mots c’est pas ça qui choque un gosse, ça choque un puritain au pire. Ce qui fait peur dans un film n’est pas vu de la même façon à tout âge.

Par exemple, la scène où les espèces de sangliers/loups/créatures de l’enfer poursuivent le bébé au début de Willow m’a terrifié quand j’étais gamin, et pourtant c’est un film pour enfant. Problème ? Pas du tout, je ne m’en porte pas plus mal, j’en ai fait quelques cauchemars à l’époque voilà tout, je ne me suis pas transformé en pervers sexuel parce que j’ai eu un peu peur en regardant un film.

Je termine ce plaidoyer par la conclusion suivante: Le Retour du Jedi c’est la pacte avec le Diable, la fin d’une belle aventure. Heureusement je ne connaissais pas les autres et j’avais 10 ans au plus, je dois donc vous avouer que lorsque je l’ai vu pour la première fois c’était une des meilleurs expériences de toute ma vie, et un de mes films préférés pendant longtemps. CQFD.

Note: 08/20

Intervention de Selrach

Le retour du jedi est l’ultime épisode de cette saga de chevalerie futuriste. Bien traité dans son ensemble, le film souffre de défauts sans doute dus au retour de ce bon vieux Georges aux commandes. Toutefois, le spectacle est de grande qualité et l’histoire s’achève de manière cohérente et intéressante. Dommage pour les Ewoks et pour la mort bâclée de Boba Fet. A l’instar de L’épisode IV, il faut vite oublier les versions remasterisées qui massacrent la scène chez Jabba, et qui osent remplacer le Anakin vieillissant par l’acteur minable des épisodes II et III lors de la scène finale. Georges, n’as-tu donc aucune limite ?

Note finale : 13/20