Star Wars – Episode 5

Episode 5 – L’empire contre-attaque

Sorti en 1980, l’empire contre-attaque est le second opus de Star Wars à l’époque. Réalisé par Irvin Kershner, le film fait sensation à sa sortie, notamment par son incroyable révélation généalogique.

Star Wars - épisode 5La première chose qu’on constate avec ce film c’est qu’il est d’ores et déjà mieux réalisé. Toute la séquence d’introduction est assez haletante, et la planète Hoth donne un contre-poids assez saisissant à Tatooine. Mais alors qu’on s’attend à un bon vieux film d’action/guerre dans l’espace première surprise, Luke se fait la malle.

Et c’est là que le film devient vraiment bon, en fait le seul Star Wars que je puisse véritablement qualifier de film de très bonne qualité, même si cette première impression est immédiatement douchée par la découverte de Yoda : un Gremlin qui parle à l’envers.

Encore une fois ils trouvaient peut-être ça génial en 80 mais pour moi c’est franchement ridicule. Heureusement le fond importe plus que la forme, et voilà que Yoda se met à nous faire la morale, des trucs du genre « n’essaie pas, fais-le », même si au milieu de tout ça on peut de temps à autres distinguer les contours d’un message intéressant, concernant la force notamment.

J’avais toujours imaginé avec plaisir que la force était en fait une métaphore de l’esprit, et qu’il était envisageable que la Force ne soit qu’une valeur philosophique ou psychologique, comme la volonté ou l’empathie. Mais l’Episode 1 passa par là.

Revenons à l’Empire. On découvre avec horreur que les méchants sont de retour, et que Vador est vivant, merci mon Dieu. Solo et Leia flirtent au milieu de dangers de toutes sortes (une sorte de pré Indiana Jones), se font trahir par Lando et Solo est congelé dans un scène assez émouvante, il faut bien l’admettre. Pendant ce temps, on se régale avec le voyage initiatique de Luke, sorte de Jésus des temps modernes découvrant qu’il porte un héritage douloureux et qu’il va devoir l’affronter.

On devine quelque chose entre Luke et Vador, notamment cette superbe scène du combat sur Dagoba : Luke décapite Vador et découvre avec horreur que sous le masque se trouve son propre visage. Je l’avoue, la ficelle est un peu grosse, mais admettez que c’est pas tous les jours que des thèmes freudiens sont abordés dans un film SF des années 70/80. La mode des films SF où l’on réfléchit c’est assez récent, du coup « L’Empire » fait un peu figure d’ovni à l’époque. Revenons à Luke.

Il le sent, il le sait, nous le savons tous, il va devoir affronter Vador. Mais ce qui est le plus fort c’est que ce combat est surtout psychologique, un combat moral, on l’on sent bien que Vador est ennuyé par quelque chose qui cloche car sinon il aurait écrasé Luke comme un insecte, faut pas déconner. Lorsque la révélation vient avec cette phrase culte, on assiste à un grand moment de cinéma, rien de moins: la psychanalyse expliquée aux Américains (très) moyens. Pour les plus évolués, voyez Woody Allen.

Voilà pourquoi ce film est le meilleur, parce que sinon c’est exactement le même topo : les acteurs sont ridicules sauf Vador et Solo (et Lando), l’ensemble kitsch et dépassé me fait bien marrer bref, Stars Wars 2. Pour rendre justice à Lucas il faudra ne pas omettre ce fait important: de toutes les sagas passées et présentes de SF Star Wars est la plus populaire et la plus intéressante, elle a ce petit quelque chose en plus qui fait qu’elle n’est pas devenue que culte ou réservée aux geeks comme Star Trek.

Note: 17/20

Intervention de Selrach

Ahhhh, la pièce maîtresse de l’univers Star Wars. Ce film est une véritable merveille de la science fiction. Le scénario est tout simplement hallucinant et la mise en scène particulièrement riche et soignée. Pas un temps mort, des rebondissement incroyables qui feront date pour longtemps et surtout un personnage emblématique : Vador. Dans l’opus précédent Vador était plus un homme de main mystérieux qu’une sombre menace. Dans L’empire contre attaque, il devient le personnage que l’on connait: Quel coup de génie !

Comme quoi, lorsque l’on retire Lucas de l’équation, on obtient l’épisode le plus réussi de toute la saga !

Note finale : 16/20