Spider-Man 2

Spider-Man 2

Deuxième effort de la trilogie, Spider-Man 2, sorti en 2003, nous montre comment les emmerdes envahissent le quotidien d’un super-héros qui arrive difficilement à assumer ses responsabilités.

Spider-Man 2C’est le thème récurrent qui viendra nous emmerder nous aussi durant tout le film. L’idée est excellente pourtant : Parker, torturé par son amour pour MJ qu’il a rejetée, et sans doute meurtri par la mort de Norman Osborne, Bouffon Vert et père de son meilleur ami Harry, accumule les conneries, et voit même son pouvoir disparaître petit à petit. Une seule décision s’impose: abandonner Spider-Man, et redevenir le Parker qu’il était, petit, lâche, faible et fort en maths.

Le problème c’est que la phrase de son oncle lui trotte dans la tête; « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités », phrase un peu bateau mais qui résume bien le film car Parker ne semble à aucun moment posséder la force de caractère nécessaire pour assumer une telle responsabilité.

Ce parti pris va néanmoins entraîner une conséquence inévitable: Parker, avorton geignard, nous emmerde profondément, un peu comme Frodon dans les films de Jackson. Obligé de suivre la tranchée qu’il s’est creusé, Raimi s’embourbe dans les jérémiades de son héros, ce qui nuit fortement à l’intérêt du film. Encore une fois c’est le méchant qui va le sauver !

Molina, génial savant fou rendu fragile après avoir accidentellement tué sa femme, se laisse posséder par une intelligence artificielle et se transforme en une sorte de cyborg doté de quatre bras articulés et particulièrement mauvais. L’acteur s’en sort de superbe façon et donne à Octopus ce qu’il faut du méchant prêt à tout péter et de la bête blessée, dont l’ego d’intellectuel surdimensionné est à la fois un don et une malédiction.

Une fois de plus Kirsten Dunst est à deux doigts de foutre complètement le film en l’air, tant ses expressions faciales figées et grotesques ne donnent qu’une très pâle image de la femme moderne. Pourtant je dois avouer que l’intensité de son regard lorsqu’elle découvre la réalité sur l’homme qu’elle aime m’a scotchée, il faut également ajouter que dans cette scène elle dévoile enfin son potentiel sexuel.

J’en viens à me poser la question suivante: et si l’immense échec qu’est le personnage de Mary-Jane ne devait rien à la pâle performance de Dunst mais plutôt aux choix malavisés de Raimi ? J’en veux pour preuve la décision qu’elle prend en abandonnant son fiancé sur l’autel pour rejoindre, lors d’une scène atrocement guimauve, Parker, et le forcer à assumer son amour pour elle.

Cette faiblesse du héros, voulue par le script, se retourne finalement contre le film, et achève de nous dégoûter. Dommage, parce qu’encore une fois les images et les effets spéciaux étaient superbes, et le rythme enlevé nous a souvent évité de sombrer dans l’ennui total.

Note: 10/20

Trilogie Spiderman :

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Spider-Man 3