Predator
Predator – Du muscle et du culte
Sortie en 1987, Prédator à aujourd’hui l’image d’un film culte. Alors, qu’en pense l’équipe du Seigneur des Annours ?
Après Terminator, M. Arnold Schwarzenegger revient dans un nouveau film en OR. Réalisé par John McTiernan (Die Hard, Last Action Hero…), Prédator met en scène une équipe de mercenaires, tout en muscle, engagée pour libérer des otages au fin fond d’une jungle d’Amérique Centrale.
Mais, après un sauvetage plus que musclé, rien ne va plus. Durant l’évacuation, l’équipe du Major Dutch se fait éparpiller, petit à petit, façon puzzle par un ennemi inconnu.
Avis de Selrach
Predator débute dans la plus pure tradition des films d’action des années 1980 : une bande de mercenaires, vétérans de la guerre du Vietnam dirigés par Dutch Schaefer (Arnold Schwarzenegger), a pour mission de délivrer des otages américains retenus dans une base au beau milieu de la jungle. Apres une introduction, classique mais très efficace, le film change de registre et passe du simple film de guerre à un “survival” fantastique. Une créature mystérieuse va traquer et massacrer les mercenaires les uns après les autres, transformant leur extraction hors de la jungle en véritable fuite désespérée.
Derrière ce scénario très simple se cache une mécanique d’une redoutable efficacité. Le film est d’un dynamisme incroyable et le rythme est ultra rapide : à aucun moment on ne s’ennuie !
Les scènes s’enchaînent à une allure folle ponctuée par l’exécution méthodique des membres de l’expédition. La mise en scène est parfaite et l’univers suffocant de la jungle rend l’atmosphère moite et oppressante.
Le réalisateur John McTiernan fait une fois encore la preuve de son talent : jusqu’aux dernières minutes du film on ne se fait qu’une vague idée de l’aspect de la créature qui traque les soldats, les éléments de son anatomie étant plus suggérés que révélés. En outre, la vision à la première personne, placée du point de vu du prédateur, renforce encore l’aspect angoissant du film.
Le Prédateur intrigue par son comportement (il n’attaque que des cibles aptes à se défendre, garde des trophées etc…), tous ses éléments qui ont concourus à en faire une créature mythique du cinéma.
Les effets spéciaux sont à l’avenant et ne présentent aucune faille de même que la performance des acteurs. La bande originale, quant à elle, cadre parfaitement avec l’atmosphère visuelle du film.
De par son ambiance particulière et sa réalisation soignée, Predator reste l’un des grands classiques du cinéma des années 1980, un incontournable pour qui aime angoisser dans son canapé autant que pour les amateurs d’action menée à un train d’enfer.
La Chasse est ouverte !
Note : 16/20
Avis de Yvan
Bon, je vais encore me faire engueuler par Selrach, Lech et peut- être même par Silvermousq, mais rien ne me fera taire.
Commençons par le commencement. Un film de McTiernan, avec Schwarzy, avec de l’action et du suspense annoncé. Que du bon, non ?
Et pourtant…on commence par une scène qui sert à montrer que ”les militaires c’est pas des pédés et que faut pas les faire chier !”. Bon, gros plan sur les muscles…ok…insultes inutiles à outrance…passons.
L’action commence et là on se demande déjà comment les otages peuvent s’en sortir. Nos mercenaires arrivent et attaquent le camp des preneurs d’otage à grand coup de grenades, gatling et autres joyeusetés qui foutent le feu partout. Bon, ok, les otages s’en sortent…on continue.
L’ennemi inconnu arrive, les mercenaires meurent et se font dessus (ou le contraire) et…c’est tout. Je ne vous révelerai pas la fin, mais vous vous en douterez, (SPOIL). Au final, le film en lui-même est une série B à voir avec une bière et des potes mais sans plus. En fait, le scénario tient sur un post-it (mais tout petit…)
Pourtant, la créature, le fameux Prédator, a un véritable potentiel. Cette créature extra-terrestre qui vient simplement sur Terre pour chasser des proies humaines est particulièrement intéressante et originale. On se rend rapidement compte que ce n’est pas une bête sauvage qui attaque tout ce qui passe mais qui semble organiser un minimum de sélection dans ses proies.
On se rend vite compte qu’elle ne s’attaque qu’aux proies présentant un minimum d’intérêt sans pour autant trop s’exposer (parce que faut pas déconner, c’est dangereux la chasse).
En clair, le film est bien mis en scène (McTiernan quand même), bien joué dans son côté ”Moi voit, moi tue” mais on s’ennuie un peu vite quand même.
Reste la créature, originale et aujourd’hui mythique.
Pour finir, je poserai une seule question : ce film ne serait-il pas, finalement, une parabole sur la connerie de la chasse et de ses pratiquants ?
Note : 12/20
Avis de Silvermousq
L’archétype du film devenu légendaire mais dont le scénario tient sur un ticket de métro. Démonstration : un méchant alien est stoppé par Schwarzenegger. Et voilà. Et je pourrais même arrêter ma chronique là, pas besoin de vous en dire plus.
En fait si, y a des choses à dire sur ce film : un des meilleurs films d’action existant. Il a tout ce qu’on demande à un film de ce genre, et n’a rien de ce qu’on ne lui demande pas. Les dialogues sont minimes voire inexistants, le pitch on en a parlé, l’apport culturel ou intellectuel et l’éventuel remise en question introspective ou l’interrogation sur le sens de la vie ne sont évidemment pas fournis avec. A côté de ça, le suspense est terrible, insoutenable, le personnage d’Arnie est particulièrement charismatique et impressionnant, les effets spéciaux sont exceptionnels pour l’époque (j’imagine)mais surtout, la réalisation est juste parfaite.
Si je vous dis le nom du réal vous me direz «évidemment, tout s’explique » : John McTiernan. Un vrai, vrai bon réalisateur, très bon même, dont les films sont tous des modèles du genre : Last Action Hero, Die Hard, Le 13è guerrier, à part Rollerball c’est un sans-faute, et tous ont une particularité assez rare et même exceptionnelle: il est impossible de s’y emmerder. Catégoriquement. La preuve, Predator 2 est beaucoup moins bien ficelé, et qui ne l’a pas réalisé ? Je vous laisse deviner.
Avec Predator tu es dans la jungle, littéralement, pas le temps de souffler, tout est centré sur le duel Arnie-Predator, mais aussi seconds rôles un peu transparents (à part Carl Weathers, ex-légende de la boxe tué par un bolchévik). L’aspect safari interplanétaire et le background sont assez peu développés et tant mieux, parce que franchement l’idée n’est pas passionante. De toutes façons Schwarzie s’en fiche du pourquoi de la présence du monstre, la seule chose qui l’intéresse c’est de survivre et de le crever, nous n’avions donc aucune raison de nous y intéresser , nous non plus.
Et là re-bonne idée de McTiernan, on y va léger sur l’histoire ce qu’il nous faut c’est des images choc, un rythme hallucinant et des scènes fortes, où cette force de la nature nous fait montre de l’étendue de ses capacités: à moitié nu, couvert de boue, il tue le Predator à cou de pieux en bois et de C4. Un guerrier, un vrai. Le regard noir à la Conan, muscles énormes saillants sous son treillis, on en vient presque à le plaindre, le pauvre Predator, il serait tombé n’importe où il se serait bien marré mais là, pas de bol, il a trouvé son maître.
Predator ? Pas un grand film, mais un grand film d’action. Qui perpétue malheureusement la tradition du film d’action série B (pour le film d’action intelligent voyez Die Hard 3), mais tout de même, un vrai moment de bonheur.
Note: 15/20
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