Conan le Barbare
Conan le Barbare : mythique ou miteux
Conan le Barbare, nom mythique connu de tous et largement associé à l’image de l’actuel gouverneur de Californie. En 1982 sortait le premier film adapté de l’univers de Robert E. Howard sous la direction de John Milius.
Petit résumé à l’intention des ermites : dans un passé mythique, Conan, alors enfant, est enlevé et réduit à l’esclavage lors du massacre de son village.
Dernier descendant de son peuple, adepte du dieu Crom, Conan va acquérir une force et une maîtrise des armes que peu d’hommes ont atteint.Libéré 20 ans plus tard, il a soif de vengeance et décide de retrouvé l’homme responsable du massacre de son peuple Thulsa Doom.
L’avis de Selrach ( Un chef-d’oeuvre mythique)
Cette fois ci, pas de pitié ! Yvan a bel et bien descendu ce film magnifique, malgré les menaces répétées à son endroit et je me dois de riposter contre cet individu qui a aimé le film Alexandre(avec Dalida dans le double role d’Alexandre et celui de sa mère) !
En 1982 sortait sur les écrans l’adaptation de l’œuvre majeure de Robert Erwin Howard : Conan le barbare.
Ce film, qui fut la révélation de mes plus jeunes années, reste aujourd’hui encore l’un de mes préférés.
Cette production est une double prise de risque : d’une part adapter l’univers sauvage de Howard et, d’autre part, confier le rôle titre à un acteur débutant : Arnold Schwarzenegger. Pari d’autant plus risqué que le futur gouverneur de Californie ne parlait alors qu’imparfaitement la langue de Shakespeare et ne s’était illustré que par des films minables (Hercule à New York !).
Avec un scénario original du réalisateur John Milius et co-signé par Oliver Stone le film est ponctué de références à l’œuvre originale (l’esclavage du héros, la découverte de l’épée, la scène de crucifixion…), Conan le barbare est une véritable réussite narrative et les plans se succèdent à un rythme soutenu sans véritable temps mort. La mise en scène est efficace et illustre parfaitement l’ambiance de l’œuvre de Howard. Du point de vue de la réalisation, il y a peu de choses à redire.
Les décors naturels sont somptueux et plongent immédiatement dans l’univers sauvage des âges Hyboriens. La majeure partie du film met l’accent sur les vastes étendues vierges tandis que les rares poches de civilisations rencontrées sont violentes et primitives. Dans le film, comme dans l’ensemble de l’œuvre de Howard, la nature est un personnage à part entière.
Le film repose avant tout sur les éléments visuels et ne laisse que peu de place aux dialogues. Ici, le conteur est le vecteur principal de l’ambiance narrative.
La magistrale partition de Basile Poledouris participe grandement à l’atmosphère et joue un rôle narratif déterminant. Pour moi, du point de vue de la place d’une bande originale dans un film, Conan le barbare est la plus grande réussite de tous les temps.
Les seules critiques que je pourrais émettre sont que la violence et l’extrême brutalité de l’univers de Howard perdent de leur virulence lors du passage à l’écran et que l’un des principaux aspects du personnage livresque est absent. En effet, dans l’œuvre de Howard le héros évolue physiquement et mentalement tout au long de ses aventures qui s’étalent sur plus de quarante années. S’il est évoqué rapidement dans la scène de ‘’ la roue du désespoir ‘’, cet aspect de l’œuvre manque. Mais ce sont des défauts minimes, rapidement oubliés car le film est suffisamment excellent pour dignement rendre hommage au monde de Conan.
Longue vie au roi Conan !!!
En 1984, une séquelle sort sur les écrans, Conan le destructeur, qui parait bien morne en comparaison du premier mais reste un bon film pour enfant.
En 1985 Red Sonia, rebaptisé Kalidor sous nos latitudes, est un affront cinématographique au riche univers créé par Howard. Ce dernier n’a rien à envier aux mauvaises productions qui ont fleuries dans la foulée de la sortie de Conan premier du nom (Barbarian, l’épée sauvage…). Des productions minables donc qui préfigurent néanmoins encore timidement l’ignoble aseptisation opéré sur le dessin animé ou l’abomination innommable qu’est la série télévisée.
D’autres œuvres inspirées de Howard sont actuellement en chantier notamment Solomon Kane mais, à lire les projets de scénarios, une nouvelle bouse hollywoodienne est à redouter.
Conan le barbare est donc le seul film à rendre hommage de manière convenable au talent de son créateur dont Lovecraft saluait le génie. Il y a fort à parier que cela ne changera pas de si tôt.
L’avis de Yvan ( Mes condoléances Selrach ! )
Je sais que Selrach m’en voudra mais c’est un fait, je n’aime pas ce film.
Pour autant, ce n’est pas une bouse innommable mais Conan le Barbare est bien loin d’être un chef-d’oeuvre.
Parler des effets spéciaux serait hors de propos puisque le film date de 1982. Bien que ces derniers aient vieilli, je pense qu’ils ont fait leur effet en leur temps et ne sont donc pas critiquables.
Non, le problème est ailleurs (tout comme la vérité…).
Tout d’abord, la mise en scène. Je ne sais pas si John Milius était tellement dans l’histoire qu’il a décidé de monter le film à coup d’épée, mais le résultat est là. Pendant quasiment tout le film, le réalisateur passe son temps à tailler les scènes à la va vite ce qui empêche le spectateur (et dans ce cas moi-même) de se plonger dans une quelconque ambiance. Par exemple, le passage dans la première ville où se retrouve Conan et son ami voleur fait penser à un clip monté dans l’urgence. Mais bizarrement, le réalisateur s’étend sur certaines scènes sans intérêt comme les scènes d’amour torrides entre Conan et ses conquêtes.
Toujours dans le cadre de la mise en scène, les musiques. Conan le Barbare bénéficie des superbes musiques de Basil Poledouris (aussi auteur des musiques de Robocop ou encore Octobre Rouge) mais, par moment, elles sont utilisées n’importe comment. Dans la scène ou Conan infiltre le temple de son ennemi avec sa dernière conquête et son ami voleur, les deux musiques qui se suivent sont totalement à côté de la plaque et détruisent complètement l’ambiance.
Enfin, le principal problème vient de Arnie lui-même (je pensais pas dire ça un jour !). Si physiquement il est devenu l’incarnation même du barbare, tout s’écroule lorsqu’il ouvre la bouche. Pour info je l’ai revu en VO et sincèrement son accent germanique n’est pas beau à entendre. Mais le manque de crédibilité vient véritablement du jeu d’acteur. Je sais que Schwarzenegger est capable de bien jouer, mais pas à ses débuts. Il n’est pas crédible à un seul instant, que ce soit dans la peur, la colère ou la tristesse. Le pire c’est quand il rit. Il y a dans ce rire un mélange de celui de Christophe Lambert (et pour ceux qui s’en rappelle c’est pas rien) et de Steven Seagal (pour le côté “j’ai vraiment du mal à rire”).
Pour achever ma critique, et le film, une petite mention spéciale à la scène où la bien-aimée de Conan repasse faire un petit coucou vêtue d’argent….j’ai tendance à détester ce genre de passages niais et téléphonés.
Alors effectivement, et pour ceux qui suivent pas (si, si, je vous vois dans le fond), je n’aime pas Conan le Barbare. Mais c’est vrai qu’en règle générale, je ne suis pas un grand fan de fantasy, même quand elle se veut “dark”. Je peux comprendre que l’on n’aime Conan mais je ne pense pas que le film lui fasse honneur, même si je n’ai jamais lu de livre sur le Barbare. Et ce n’est certainement pas sa suite, Conan le Destructeur, ni le prochain, Conan 3 réalisé par Bret Ratner (Rush Hour 1,2,3, Dragon Rouge, X-Men 3), qui me feront changer d’avis sur les adaptations cinématographique des livres de Robert E. Howard.
L’avis de Lech ( Détective, Capitaine, Barbare…quelle vie )
Laissez-moi vous conter la vie du célèbre Conan, personnage devenu mythique sur plusieurs continents.
Conan, un grand étudiant en criminologie, est maudit et se retrouve dans le corps d’un gamin de 8 ans (avec un ballon et des super chaussures). Il passe une bonne centaine d’épisodes à résoudre des mystères et faire arrêter des criminels avec un talent fou. Après avoir résolu le mystère de l’ile au trésor (version jap), il devient riche et puissant et décide d’exterminer tous les chameaux. En gros un très bon manga.
Une fois grand, il s’expatrie en France, devient capitaine et vit une sombre aventure pendant la 1° Guerre Mondiale. Dégouté de toutes ces tueries industrielles, il veut s’amuser un peu. Il baise une sorcière pour savoir qui a tué ses parents(alors là j’ai pas tout compris, des histoires de serpents géant et tout). Mais elle n’est pas contente et lui jette un sort.
A nouveau maudit (certainement), il se retrouve avec le physique de Ralph Moeller et fait du GN pendant pas mal de temps. Il n’est pas très doué en création de costumes et d’armes, mais ce n’est pas le pire: les MJ sont mauvais, ils lui ont collé un nain ridicule (il a même pas de hache), et un muet, genre de remake de Wolverine sans pouvoir, chauve et pas cool.
Malgré tout, il prend du bon temps (normal, passer sa vie à faire du GN c’est chouette). Tout se passe bien jusqu’à un accident tragique : il meurt après avoir interprété le rôle de Boromir dans un remake de Spartacus.
Une vie bien remplie tout de même.
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