Alien
Alien
Dossier de Selrach
On continue sur notre lancée science-fiction. Après la saga Terminator, avec ses hauts et son bas, on passe à la quadrilogie Alien qui se construit sur près de 20 ans. De Ridley Scott à Jean-Pierre Jeunet, chaque réalisateur amène sa pierre à l’édifice.
Alien, le huitième passager
Date de sortie : 1979
Les années 1970 ont vu l’apparition d’une nouvelle école de cinéma de science fiction, dans le sillage de 2001 l’odyssée de l’espace de Stanley Kubric et de La guerre des étoiles de Georges Lucas. En 1979 les amateurs de cinéma voient débarquer sur leurs écrans un film d’un genre nouveau : Alien. Ce film, qui révéla la talentueuse Sigourney Weaver, était un véritable ovni.
La dimension énigmatique de la bande annonce permit aux spectateurs de découvrir la trame du film au fur et à mesure de sa projection et, pour beaucoup, d’assister à un spectacle effrayant qui les marquera à vie.
Le film présente les tentatives d’un équipage de routiers de l’espace pour survivre face à une créature extra-terrestre violente et prédatrice, le tout bien résumé par le slogan du film : dans l’espace, personne ne vous entendra crier.
Il faut admettre que Alien est un trésor d’inventivité et d’efficacité jamais égalé à ce jour et le jeune Ridley Scott se montre véritablement un génie de la mise en scène.
Huis clos spatial, l’atmosphère du film tout entier est oppressante. Prisonniers dans une carcasse de métal, les sept protagonistes vont tenter, par tous les moyens, d’échapper au péril qui rôde dans les alcôves et coursives étroites. La lumière artificielle et froide ajoute encore à cette ambiance accablante. La bande son de Jerry Goldsmith participe également de cette réussite.
La création de la bête est confiée à l’artiste suisse H.R Giger qui s’inspire du mythe de Cthulhu afin de donner au monstre une dimension indescriptible (essayez pour voir, décrire un mélange de serpent, de lézard, d’homme et de fourmi avec deux bouches, une queue et pas d’yeux et qui saigne de l’acide ne permet pas de se faire une bonne idée de son aspect et pourtant je suis incapable de mieux faire !).
Le moins que l’on puisse dire est que le résultat est un succès dans le domaine de l’effroyable, la créature est un mythe qui va inspirer tous les monstres du cinéma contemporain (Pitch Black…). La naissance de la créature est un exemple de ce qu’est l’imagination au service de l’effet horrifique.
Coup de génie du metteur en scène, la créature n’apparaît dans toute son horreur que lors de la dernière scène du film, ses apparitions se résument auparavant à des plans rapides sur une queue, une mâchoire (ou deux), une patte griffue ou une ombre furtive ! Coup d’essai, coup de maître donc, Alien est un véritable chef-d’œuvre du cinéma fantastique et de science-fiction. Un film terrifiant qui n’a pas pris une ride, dont les effets visuels restent parfaits malgré leurs déjà trente années.
Je tiens a saluer, une fois n’est pas coutume, la version française du film qui a eu le bon goût de traduire le mot alien par ‘’étranger’’, qui colle parfaitement à l’esprit d’un huitième passager mystérieux. Dommage que ses suites aient préférés le mot anglais de Alien, devenu entre temps synonyme d’extra-terrestre !
Note finale : 17/20
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