Batman
BATMAN
Dossier de Selrach
Je ne vais pas vous mentir, je suis un inconditionnel du chevalier noir de Gotham ! Le dessin animé a bercé mon enfance et les bandes-dessinées sont toujours les comics que je préfère. Ce personnage sombre et torturé, dénué de pouvoir et luttant contre une bande de psychopathes évoluant dans une atmosphère suffocante et sombre est véritablement mon seul super héros.
Vous vous doutez bien que résister au plaisir de vous faire un petit dossier sur ce personnage est bien trop difficile pour moi.
Tim Burton ou la renaissance d’un mythe
Phase I : Batman
Date de sortie : 1989
Alors que le personnage créé par Bob Kane sombrait dans une médiocrité ou l’avait conduit deux décennies de séries télévisées kitch et de bandes-dessinées guimauve à souhait, le studio Warner confie le projet de porter à l’écran le héros de Gotham à un jeune réalisateur : Tim Burton.
La résurrection du héros de la nuit est en route.
Armé d’un scénario très simple et classique reprenant certaines trames de la bande dessinée, le film frappe fort en nous présentant la lutte entre Batman et son adversaire le plus dangereux : le Joker.
Le casting est à la hauteur des ambitions, Jack Nicholson incarne un méchant fou à lier dans une interprétation qui laisse rêveur tandis que Michel Keaton campe un Batman violent, sombre et hargneux (mais un brin petit), alter ego d’un Bruce Wayne dandy : parfait. L’ambiance visuelle du film est à la hauteur du reste et la qualité des décors sera sanctionnée par un oscar en 1989.
La Batmania qui suivit la sortie du film fut le reflet du succès du film, les produits dérivés affluèrent, pour le plus grand bonheur des fans. Parmi ces produits dérivés, je ne résiste pas à l’envie de signaler l’excellent jeu vidéo sortis sur la NES auquel j’ai avidement joué lors de mon enfance ( ahhhh la musique des deux premiers niveaux résonne encore dans ma tête! ).
En voila un film qu’il est bien !!!
Note finale : 16/20
Phase II : Batman, le défi
Date de sortie : 1992
Si Batman avait ressuscité à la faveur du premier opus cinématographique, Batman, le défi amorce une véritable révolution visuelle et scénaristique.
Le film sort trois ans après son prédécesseur dans une effervescence rarement connue à l’époque.
La griffe de Burton est bien plus présente dans cet opus, et le réalisateur nous concocte une Gotham gothique et grandiose bien différente de l’environnement mi années 1930, mi années 1980 (mafieux et punks) de sa première réalisation autour du Dark Knight.
L’ambiance est alors à la démesure : un cirque attaque la ville et le spectateur y croit !!! Si ce n’est pas un exploit, je veux bien dire à voix haute et en publique que Je suis une légende est un bon film, fidèle au livre !!!!
Le casting est à couper le souffle et l’interprétation remarquable. Danny De Vito, méconnaissable en pingouin, semble né juste pour ce rôle, Michelle Pfeiffer est tour à tour empruntée dans la peau de Selina Kyle et féline dans le rôle de Catwoman, Christopher Walken est tortueux dans la peau de Max Schreck, l’homme d’affaire corrompue.
Tous ces méchants volent la vedette à M. Keaton toujours impeccable en Batman. Le film tourne autour des vilains plus qu’autour du héros et leur psychologie fouillée permet à chaque scène une grande intensité. Paradoxalement, Batman est au second plan mais sort encore grandit, auréolé de plus de charisme et de mystère.
Sans doute est-ce la meilleure adaptation de Batman, les innovations et l’ambiance suppléant largement aux libertés prises avec la bande-dessinée.
Note finale : 17 /20